Présidentielle 2019.Alternance ou Alternative ? Par Aly Baba Faye

08 - Février - 2019

Le jeu des alliances se déroule, on nous annonce des alliances et des soutiens et le cadre commencent à s’éclaircir. En attendant les choix définitifs des uns et des autres, en attendant le positionnement du PDS, il me semble que nous pouvons retenir que le processus électoral, au de là de la majorité présidentielle qui se bat pour la continuité, nous présente substantiellement une dichotomie entre Alternance et Alternative.

Si le camp de la majorité présidentielle gagne les choses continueront mutatis mutandis à évoluer dans la direction que nous connaissons déjà, le déroulement du PSE. Si par contre elle devrait perdre l’élection alors on se trouverait devant deux issues:

1) une simple alternance qui consisterait en un remplacement du régime actuel par un autre guidé par d’autres acteurs de la classe politique traditionnelle, Idrissa Seck ou Madické Niang tous les deux appartenant à la famille libérale.

2) une alternative qui consisterait en une victoire de Ousmane Sonko qui, par sa vision, théorise la rupture et voudrait en découdre avec ce qu’il appelle le « système ». Une victoire d’Ousmane Sonko serait peut être mortelle pour toute une génération de politiciens traditionnels et comporterait une révolution de la gouvernance et l’avènement d’une nouvelle ère pour l’histoire de notre jeune République.

3) Pour le PUR le discours est un peu plus compliqué puisqu’on ne peut pas le cataloguer comme force politique traditionnelle mais il semble jouer des cartes pour une alternance avec des innovations en termes de « policies » et de gouvernance que décline son programme PUR 100. En somme l’offre du PUR fait préfigurer une forte volonté réformatrice plutôt qu’une révolution qui rejette le système.

NB: Cette lecture à cette étape du processus pourrait être confirmée ou démentie par le choix du Pape du Sopi. D’aucun disent que le PDS a opté pour la ligne maginot c’est à dire essayer d’empêcher le déroulement du scrutin considéré comme une mascarade. Si cette hypothèse sera confirmée (je ne le crois pas) il y’aurait un incognito.

Comment empêcher la tenue du scrutin ? À quels coûts et pour quelles conséquences ? À mon humble avis, cette position est suicidaire puisque tous les acteurs s’attèlent pour aller vers des élections au de là de toute récrimination sur la gestion du processus et les doutes sur les garanties de transparence. À ce stade la confrontation politique ne regarde plus la tenue ou non des élections puisqu’une opération de ce genre aurait un sens si et seulement si tout le fameux C25 l’avait adopté.

Mais tel n’est pas le cas vu la dynamique de positionnements et le jeu des alliances. Donc, est ce que le PDS seul aurait la force d’empêcher la tenue du scrutin ? Quelles seraient les conséquences d’un tel choix ? Est ce Gorgui est prêt pour engager cette voie qui porterait à la déstabilisation du pays ?

Aly Baba Faye

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